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Par papyvemamine le 27 Juillet 2016 à 23:50
Encore une habitude : un monastère du XVII ème, celui de Mandamados, pas perché celui-là. Sa particularité, c’est l’avion militaire exposé à l’entrée !!! On se demande si on ne s’est pas trompé d’endroit. C’est volontaire, l’Hellenic Air Force étant placée sous la protection de l’Archange Saint Michel auquel est dédié ce monastère très fréquenté ; l’architecture en pierre est assez ancienne et il y a beaucoup de boiseries à l’intérieur.
Peu après la sortie du village de Mandamados, un autre camp de réfugiés, beaucoup plus petit que Moria et tenu par Médecin Sans Frontières (organisation qui s’est retirée de l’administration de Moria, ne voulant pas être complice de cette politique d’expulsion des réfugiés vers la Turquie ; sans doute les réfugiés de Mandamados n’ont-ils pas le même statut ?). Hervé essaye de discuter avec des bénévoles, mais leur anglais est très limité et ils ne semblent pas avoir envie (ou le droit) de dire grand-chose. On en saura plus avec internet… ; ce camp n’a pas les barbelés de celui de Moria et semble avoir peu de monde ; de grandes tentes sous des genres de hangars en tôle.
Sur la route du retour, petit détour pour voir un pont de pierres (Kremasti bridge) en rénovation actuellement.
Arrivés sur la côte, nous longeons des marais salants, très fréquentés par les flamants roses. Cette zone est une réserve dans laquelle nichent de nombreuses espèces d’oiseaux, mais à part les flamants, nous n’avons vu que quelques échasses blanches.
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Par papyvemamine le 28 Juillet 2016 à 22:30
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Direction l’ouest de l’île.
Nous nous arrêtons non loin, au musée de l’huile d’olive (fabrication industrielle, l’année dernière nous en avions visité un sur la production artisanale). Ce musée est installé dans une ancienne usine, fermée en 1967 quand le directeur et plusieurs membres du personnel ont été arrêtés par les Colonels pendant la dictature. Les bâtiments ont été remis en état, les machines remontées et installées de façon très « pédagogique ».
Dans les anciens bâtiments de stockage des olives, sont exposés matériels, outils , photos et des ordinateurs proposant des vidéos parfois sous-titrées en anglais. Intéressant, la culture des oliviers occupe la quasi-totalité des terres Nord, Est et Sud de l’île.
Cap à l’Ouest donc, et là, les paysages changent ! Les oliviers deviennent de plus en plus clairsemés jusqu’à disparaître complètement à l’extrême ouest et au sud de cette partie volcanique de l’île. Nous traversons de grandes étendues rocailleuses quasiment désertiques.
Quelques oasis de verdure cependant en particulier dans la cour d’un monastère (ben oui, il y en a encore !) le monastère de Leimonos qui semble presque à l’abandon (3 moines pour la surface immense) mais qui pourtant abrite un musée exposant outre des icônes, objets religieux, cadeaux reçus par le monastère, un mini écomusée. Comme le monastère n’est quasiment plus entretenu, on a l’impression de faire un bon plus de 50 ans en arrière. Autour des petites chapelles (privées ?) dont certaines ont l’air récentes. Curieux, du jamais vu (et pourtant, vous vous en êtes rendus compte, nous en avons vu un certain nombre !).
Nous empruntons la route qui mène à Sigri, complètement à l’ouest en passant près de la célèbre forêt pétrifiée que nous comptons visiter à notre retour car nous voulons visiter avant sa fermeture le musée d’histoire naturelle de Sigri qui concerne justement ce phénomène et expose certains troncs trouvés dans cette forêt. Visite du Musée intéressante et de son parc, mais déception car nous apprenons que faute de personnel, le Grand Parc de 28000 ha est dorénavant fermé, les photos vues sur les affiches et prospectus nous avaient vraiment mis l’eau à la bouche ! Comme souvent, nous sommes quasiment seuls dans ce grand musée, la responsable à l’accueil nous explique qu’il y a une baisse de fréquentation de 80 % cette année ! La coupe d’un arbre pétrifié est saisissante ; c’est un phénomène bizarre, et il faut souvent être connaisseur pour reconnaître un arbre (surtout un morceau, d’un gros caillou)
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Par papyvemamine le 28 Juillet 2016 à 22:30
Sigri est un petit village sympathique avec évidemment … un petit château ! Mais il ne se visite pas, il est assez abîmé. Mais les quelques ruelles, le fort, l’îlot de Nissiopi en face, donnent un rendu sympathique qui nous a fait nous restaurer sur place, en bord de mer.
Retour par la même route (on ne peut pas aller plus loin ) jusqu’au monastère d’Ypsilou (et oui, on est dimanche, on a droit à 2 monastères !) perché au sommet d’un cône volcanique d’où l’on a une vue sur toutes ces étendues volcaniques. Là aussi, petit musée abritant de splendides manuscrits du X ème S que nous sommes bien incapables de déchiffrer. Des morceaux de troncs d’arbres pétrifiés sont posés à l’entrée du monastère ; maintenant, on sait ce que c’est !
Cap au Sud maintenant et nous voici à Skala Eressou, endroit où est née la poétesse Sappho en 630 avant JC qui réunissait dans son école des jeunes filles auxquelles elle enseignait la vie et l’amour. Ca y est, vous avez compris la similitude entre Lesbos et lesbiennes ! (Au mois de septembre, il y a un grand festival des femmes d’Eressos). Ce village au bord de mer semble assez animé en ce dimanche soir, avec un côté baba cool.
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Par papyvemamine le 29 Juillet 2016 à 00:15
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Nous pensions quitter Lesbos ce soir , nous y sommes toujours !
En effet, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait également un ferry demain soir.
Il y a encore à découvrir (nous n’arriverons pas à tout voir !)
Ce matin, nous avons quitté notre hôtel avec piscine pour nous rapprocher de Mytilène et du ferry. Nous logeons ce soir à Panagiouda à 3 km de Moria dans un grand studio de 30 m², avec un peu de culpabilité à l’idée que si près, des familles logent à plusieurs dans des baraques guère plus grandes.
Au programme aujourd’hui pour bien commencer la journée : … le monastère de Klopedis ! Petit, silencieux, ombragé et fleuri, nous n’avons croisé personne.
Ensuite, des ruines antiques, le site est fermé le lundi, mais on voit une grande partie à travers les grilles de ce sanctuaire de Messa.
Puis deux musées à Varia, près de Mytilène, dans un parc, visités au pas de course avant leur fermeture (14 H)
Le premier était tout petit et exposait des œuvres du peintre naïf grec Theóphilos Hadjimichaíl. Plus d’informations en anglais :
https://en.wikipedia.org/wiki/Theophilos_Hatzimihail
Le deuxième beaucoup plus grand aurait mérité une visite plus approfondie : le musée Teriade du nom de ce critique d’art grec installé à Paris devenu éditeur de livres d’art proposant des textes d’auteurs illustrés par de grands artistes tels Matisse, Léger, Picasso, Chagall, Miro etc …. entre 1943 et 1975. Le musée expose sur deux étages un nombre incroyable de ces livres et des illustrations originales. Les photos étant interdites, Hervé n’a pas pu en prendre plus de 3, impossible de rendre compte de toute la richesse de cette collection.
Nous retournons à Mytilène pour prolonger la location de la voiture, déjeunons dans un restau sur le vieux port que nous avons déjà apprécié la semaine dernière, puis partons à la découverte de la péninsule au sud de Mytilène. Route côtière traversant des oliveraies.
A Skala Loutron, nous visitons le Musée des réfugiés de 1922 (visite rien que pour nous, Hervé a fait téléphoner par le loueur de voiture car il a beau être un super G.O., il ne comprend pas quand à l’autre bout du fil l’interlocuteur ne parle que grec ) ; le guide indiquait des horaires d’ouverture, en réalité les visites se font sur rendez-vous. Musée intéressant, mais quasi essentiellement en grec. La dame qui nous a ouvert essaye de nous donner des explications, mais elle ne connaît que quelques mots d’anglais. Nous comprenons mieux sa frustration quand elle nous montre une photo de sa grand-mère réfugiée. Des cartes montrent l’ampleur du phénomène, le nombre de grecs vivants en Asie mineure est impressionnant (et pas seulement dans les régions proches de la Gréce !). Le musée expose aussi beaucoup de souvenirs, des costumes, des photos, des broderies, des objets usuels.
A Loutra, nous nous arrêtons devant une usine de pressage d’huile d’olive en ruines, il y a même dans un coin les mêmes machines que celles vues hier dans le musée.
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Par papyvemamine le 30 Juillet 2016 à 00:13
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Nous sommes toujours à Lesbos ! Pas moyen de quitter cette île si attachante. …
Ce matin, Hervé a cherché et a fini par trouver un superbe aqueduc romain à Moria (il y avait bien des panneaux indicateurs, mais certains ont du être enlevés !). On voit qu’il a commencé à être rénové et consolidé, mais les travaux ont du être arrêtés depuis bien longtemps, les échafaudages sont tout rouillés. Ce qui est surprenant, c’est de voir que le haut était construit non pas en pierres, mais en briques. Le système complet d’adduction d’eau faisait 26 km pour alimenter Mytilène. Cette partie restante est la plus importante.
Nous nous arrêtons ensuite pour visiter la maison du bois d’olivier à Pamfila : atelier et magasin. La commerçante est très « commerçante », affable, exubérante et généreuse. Tour à tour nous nous sommes vus proposer des bonbons à l’ouzo et au mastic, spécialités de l’île, puis des cookies fait maison. Il a fallu ensuite tester une crème pour la peau avant de se voir offrir un tube de cette crème et des petits savons. Ce n’était pas fini ! Quand nous sommes descendus voir l’atelier où travaillait son mari, devant nos yeux il a fabriqué un adorable petit vase qu’il nous a offert. La discussion porte ensuite sur la situation dans l’île, elle aussi constate une très forte baisse de fréquentation et en rend responsable les médias qui ne montrent pas la réalité. Il est vrai qu’actuellement les réfugiés ne semblent plus guère poser de problèmes et si l’on en voit encore beaucoup dans la région de Mytilène, ce n’est pas le cas ailleurs. Il faut bien que nous prenions congé, nous avons encore droit à un autre cadeau ! Une bouteille de vin de Limnos. Je ne sais pas si les quelques emplettes que j’avais faites (nous sommes limités par le poids des bagages) sont très rentables pour elle.
Nous allons ensuite voir le site antique de Thermis en bord de plage, ces ruines datent de la période allant de 2350 à 1300 av JC pas facile de se rendre compte !
Sur la route, le petit village de Loutropoli Thermis avec ses deux tours, dont une restaurée. Pas de visite, c’est fermé malgré les beaux panneaux.
Nous continuons à monter vers le Nord en longeant la côte, une pancarte indique un monastère, il ne faut pas louper cela ! Nous n’y resterons pas longtemps, ce monastère St Raphaël ne semble pas bien vieux mais est très fréquenté, son eau doit être miraculeuse, des petites bouteilles en plastiques sont en vente en grand nombre et quelques marchands vendent d’autre articles religieux. Pas terrible côté architecture, trop récent, mais bien fleuri et très propre (même les pots de fleurs sont essuyés !)
En bord de mer les ruines d’un ancien hôtel de 1909 avec devant, des ruines de bains romains. En face, la tour d’un ancien moulin avant et une place, tout ça rénové, sauf les ailes du moulin.
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