• Chios 3 vendredi 17 juin

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    Nous avons loué une voiture pour partir à la conquête de l’île de Chios. Comme vous, Hervé était en manque ! Première destination  donc … le monastère de Néa Moni qui n’est pas perché, mais caché dans un vallon. Différent des autres du fait de sa taille, seuls l’église et quelques bâtiments sont encore en état, mais il y a énormément de bâtiments en ruines, ce devait être avant un vrai village ! Autre particularité, dans l’église des fresques en mosaïque dorée aux plafonds ! Ce monastère a été incendié en 1822 par les turcs et les moines ont tous été tués. On ne s’étonne pas du relationnel difficile entre Chios et les turcs ; il y a du passif lourd…

    Monastère Néa Moni  à Chios

    Monastère Néa Moni  à Chios

    Monastère Néa Moni  à Chios

    Monastère Néa Moni  à Chios   citerne

    Ca y est, Hervé a eu son monastère, il peut maintenant partir à la découverte de la partie sud-ouest de l’île, partie agricole très riche. Deux cultures se partagent le terrain :

    -         à l’ouest les agrumes, cultivés dans des propriétés ceintes de grands murs. Des manoirs très riches prouvent la rentabilité de cette culture (cela fait un peu penser aux châteaux dans le vignoble bordelais) ; un se visite, le « Citrus » ; un petit musée qui relate l’histoire et la technique avec outils, matériels divers ; il fait chaud, un jus d’orange frais pris au frais est bienvenu. Cette partie de l’île s’appelle Kampos.

    région Cambos propriété culture agrume

    région Cambos propriété culture agrumes

    région Cambos propriété culture agrume

    -         au sud, les «pistachiers lentisques », ou arbres à mastic  cultivés pour leur résine : le mastic qui est l’ancêtre des chewing-gums et est utilisé dans moult préparations culinaires (bonbons, pâtisseries, crèmes, boissons…) , dans des préparations pharmaceutiques et parapharmaceuiques (crèmes, pommades, huiles, savons …) Il aurait énormément de propriétés thérapeutiques, en particulier dans le traitement du diabète. Nous avons visité un musée  tout neuf  dans les hauteurs avant Pyrgi (il a été ouvert le 11 juin)  financé par la banque du Pirée avec l’aide de l’Europe pour plus de 9 millions d’euros! (Il vaut mieux financer des initiatives privées qu’aider à réhabiliter ou à faire fonctionner les musées publics existant ?). Ce musée est très intéressant, immense et luxueux comme celui de Tinos (musée du marbre) ou celui de Lesbos (musée de la forêt pétrifiée) eux aussi financés par la Banque Nationale du Pirée. Immenses, mais vides … Il ne devait pas y avoir plus de 5 visiteurs. Sera-t-il rentabilisé un jour ? L’histoire de l’île et celle du mastic sont bien expliquées ainsi que les techniques anciennes et actuelles. Plus d’infos sur ce petit arbre utilisé depuis bien longtemps : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pistacia_lentiscus

     

    lentisque à mastic

    mastic

    mastic

    mastic goutte de sève

    Nous terminons la journée par la visite de deux vieux villages : Pyrgi et Mesta.

    Pyrgi est très particulier avec ses maisons décorées de motifs géométriques. Il semble qu’on fasse un enduit qu’on gratte ensuite pour dégager les contrastes. Beaucoup de ruelles,  google maps ne s’y retrouve pas. Même les églises sont aussi décorées !

    Pyrgi

    Pyrgi

    Mesta est un village fortifié dans lequel on n’entre pas en voiture, sauf les habitants. Vieilles ruelles, venelles, passages, grecs assis devant leurs maisons à siroter leur ouzo ou un café frappé, le dépaysement est complet ! Nous y avons trouvé une chambre en plein milieu dans une vieille maison. Anna la logeuse parle français et nous a fait découvrir les vieilles rues.

    Mesta

    Mesta  notre studio à l'étage

    Trois villages proches avaient le même plan, Mesta, Olympie et Pyrgi. Une tour, des remparts presque en carré, et des maisons au milieu. Pyrgi a perdu ses remparts pour s’étendre. Les remparts restant à Mesta et Olympie ont été percé de fenêtres et portes, car le rempart était le mur extérieur de maisons. Surprenant mais très bien que ces villages aient pu garder tout ça malgré les guerres et tremblements de terre (le dernier en 1881 dans la partie sud de l’île).

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